Accord pour le vol d'un nouveau touriste de l'espace

WASHINGTON (AFP) - L'agence spatiale américaine s'est mise d'accord avec ses partenaires internationaux sur le principe de l'envoi d'un nouveau touriste, un Sud-Africain, sur la Station spatiale internationale (ISS).

Selon un porte-parole, l'accord concerne Mark Shuttleworth, un Sud-Africain de 28 ans, qui a signé début décembre avec l'Agence aérospatiale russe un contrat pour un voyage sur l'ISS en avril, en payant sa place environ 20 millions de dollars.

La NASA a donc fondamentalement changé d'approche face au tourisme spatial après s'être opposée, jusqu'au dernier jour, au voyage de l'Américain Denis Tito, qui avait volé sur l'ISS en avril-mai pour environ 20 millions de dollars. Voyant que les Russes n'étaient pas prêts à renoncer à ce projet, les Américains avaient finalement donné leur feu vert quelques heures seulement avant le décollage.

Shuttleworth doit se rendre sur l'ISS à bord d'un vaisseau russe Soyouz pour une mission d'environ dix jours en compagnie du cosmonaute russe Iouri Guidzenko et de l'Italien Roberto Vittori.

 

Première greffe pour la station internationale

Cette fois c'est parti. Moins de deux semaines après son lancement depuis Baïkonour, le 23 novembre 2000 Zarya, premier élément de la station spatiale internationale (ISS), a été rejoint par la navette Endeavour et ses six membres d'équipage. Une mission de douze jours qui marque l'ouverture d'un immense chantier spatial, devant s'achever en principe en 2003 ou 2004. Pour ce premier vol d'assemblage, Robert Cabana et ses équipiers, dont l'ingénieur russe Sergueï Krikalev, avaient pour tâche d'arrimer à Zarya le Node 1, pièce de jonction de plus de 7 m de long et de 4,5 m de diamètre. Les choses sérieuses ont commencé deux jours après le décollage avec une série de manœuvres d'approche destinées à mettre le module russe à portée du bras robot de la navette. Nancy Currie a pu ainsi capturer Zarya, faire basculer ses 20 tonnes à la verticale et les approcher en douceur du Node 1, précédemment sorti de la soute d'Endeavour. Un travail d'artiste. La suite a reposé sur le savoir-faire de Jerry Ross et de Jim Newman. En trois sorties de six heures dans le vide spatial, ils ont réalisé la connexion de plusieurs centaines de câbles ont de conduites entre Zarya et Node 1.

Rien de trivial, donc, dans cet exercice de Meccano spatial. Le début de l’assemblage n'a pas pour autant levé les incertitudes pesant encore sur cette entreprise pharaonique. En octobre 2000 et pour la quatrième fois, la Nasa a du reconsidérer son calendrier et accorder une nouvelle aide de 60 millions de dollars (sous forme d'achats de services) à son homologue russe, dans l'espoir que soit enfin achevé le Module de Arrimage réussi entre Zarya et Node 1. Après la jonction, service, pièce indispensable à la suite Jim Newman et Jerry Ross sont sortis dans le vide spatial des opérations. Très remonté, James pour procéder à plusieurs dizaines de connexions.

Un beau succès pour l'équipage.

 Sensenbrenner, président du comité J, Newman, le pilote F. Sturkow, le commandant de bord pour la Science au Sénat américain, R. Cabana, N. Currie, J. Ross et le russe S. Krikalev. estimait alors à près de 2 milliards de dollars le coût pour la Nasa de ses rapports mouvementés avec son partenaire russe. Toujours est-il que le lancement du Module de service a été repoussé à juillet 2000, renvoyant à janvier 2001, l'arrivée du premier équipage et à juillet de la même année (achèvement de la première phase d'assemblage de la station. Côté européen, l'événement de l'automne a été la signature entre Aérospatiale et PESA d'un contrat de 2,7 milliards de francs pour la réalisation de l'ATV près de 3 milliards si l'on tient compte de deux contrats annexes avec le Cries (170 millions) et l'agence russe RKA (130 millions). Ce remorqueur spatial de 10 m de long, capable d'emporter 7 tonnes de fret, permettra l'utilisation d'Ariane 5 pour la desserte d'ISS. L'ATV viendra s'arrimer au Module de service. Une position dans l'axe de la station d'où il pourra être utilisé pour délivrer du carburant à ce module ou pour rehausser l'orbite d'ISS. En principe, huit ATV seront construits (à 390 millions de francs l'unité), ce qui porte à 1,2 milliards de francs environ le coût d'une desserte par Ariane 5 soit prés de 10 milliards en dix ans. C'est une première estimation de la participation de l'Europe au coût d'exploitation de la station.

Source : extrait de Ciel et espace/ actualite - Jean-Pierre Defait // janv 1999 Bibliothéque Municipale      Autres Sources : National géographie janvier 2001 / texte de helen conijn et de Céline Tison,./à lire sur ce numéro l'odysée et la lancée sur mars en 2010 - corps et espace - http://www.nationalgeographie.fr  /  Ciel et espace février 2001 - National Geographie  Bibliothéque municipale