En
1969, après le succès d’Apollo 11, la NASA lance l’étude
d’un engin spatial réutilisable capable de faire la navette entre le
sol et l’orbite terrestre. Faute de crédits, c’est le développement
d’un engin partiellement réutilisable qui est approuvé par le Congrès
en 1972.
La navette se compose d’un orbiter, sorte d’avion
spatial réutilisable de la taille d’un Airbus A320 et pesant 92 tonnes.
Sa soute, longue de 14,5 m, permet d’emporter 25 tonnes
de charge utile. Un équipage de 2 à 8 astronautes peut embarquer
dans sa cabine. Un réservoir externe de 47 m de long permet
d’emporter 760 tonnes d’hydrogène et oxygène liquides pour
alimenter les trois moteurs de l’orbiter. Ce réservoir est perdu
à chaque vol. Deux boosters de 504 tonnes permettent à
l’ensemble de décoller. Après chaque vol ils sont récupérés, démontés
et leurs éléments servent à fabriquer de nouveaux boosters.
Six orbiters ont été construits :
- le prototype Enterprise pour les
essais atmosphériques en 1977,
- Columbia qui a effectué le premier
vol en avril 1981,
- Challenger qui la rejoint en
avril 1983( elle a explosée en 1986)
- Discovery (premier vol en août
1984) et
- Atlantis (premier vol en octobre
1985), et finalement
- Endeavour qui remplace Challenger
en mai 1992.
Initialement prévue pour remplacer
toutes les fusées classiques en volant jusqu’à 50 fois par an et en
réduisant les coûts de lancement par 10, la navette, véritable
prouesse technologique, s’avère comme un lancement très cher . Elle
est quatre à cinq fois plus chère que les lanceurs commerciaux, et ne
vole donc en moyenne que 6 à 8 fois par an.
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