Des nouvelles de la planète rouge   MARS
 
Le robot américain Spirit étudiant un trou sur le sol martien (AP)
 
Le robot géologue Spirit devrait commencer un petit voyage de deux semaines à travers les plaines martiennes afin d’approcher un cratère qui intéresse les géologues américains. Ce dernier, baptisé Bonneville, large de plus de 150 mètres et profond d’une quinzaine de mètres, devrait permettre au Rover américain d’explorer plus en profondeur le sol martien.

Aux dire des scientifiques de la mission Mars Exploration Rover, Spirit parcourra plus de 80 mètres sur une route particulièrement accidentée et rocailleuse avant d’attendre son but. Alors que le robot a battu le record de vitesse sur la planète mars, il y a quelques jours, il devrait mettre environ deux semaines pour parcourir cette courte distance. Tout au long de son périple, Spirit prendra son temps, afin d’observer le paysage et analyser quelques roches qui croiseront son chemin. Une fois sur place, le Rover géologue devrait analyser la base rocheuse du cratère.

Pendant ce temps là, son jumeau Opportunity utilise son « bras foreuse » pour étudier une roche située dans la région El Capitan de la planète rouge. Les experts de la NASA attendent, dans les jours à venir, les différentes données recueillies par ce dernier.

Olivier Frégaville-Arcas
(27/02/2004)
http://sciences.nouvelobs.com/sci_20040227.OBS5009.html

  Rosetta : départ à nouveau retardé 

L'envol de la sonde Rosetta a été une nouvelle fois retardé vendredi 27 février. Une prochaine tentative est prévue le 1er ou le 2 mars. 

27/02/2004 - L'envol de la fusée Ariane-5, à partir du Centre spatial guyanais de Kourou, a été à nouveau retardé vendredi 27 février, à la suite de la découverte d'un morceau d'isolant qui s'est détaché du lanceur. Déjà, un premier départ jeudi avait été annulé en raison de vents violents en altitude. Une troisième tentative est prévue pour le 1er ou le 2 mars prochain, le temps de refixer la tuile d'isolant qui s'est détachée de la fusée. Rosetta, la sonde de l'Agence spatiale européenne, doit rencontrer la comète Tchourioumov-Guérassimenko aux alentours de novembre 2014.

La comète visée décrit une orbite elliptique autour du Soleil. Au moment de l'atterrissage de Rosetta, elle se trouvera à environ 675 millions de kilomètres du Soleil, soit à proximité du point de sa trajectoire le plus éloigné du Soleil. Le moment de la rencontre n'a pas été laissé au hasard. En novembre 2014, la comète ne sera qu'un bloc de glace et de poussière interplanétaire, un mélange à partir duquel notre système solaire s'est probablement formé, il y a 4,5 milliards d'années. Les astronomes espèrent que la mission de Rosetta leur permettra de mieux comprendre ce type d'environnement.

Pour ne pas manquer son rendez-vous, Rosetta doit impérativement décoller dans les 21 jours suivant la date du 26 février. En dehors de cette plage de temps, la mission est considérée comme impossible. Rosetta avait déjà manqué un premier rendez-vous, prévu pour 2012 avec la comète Wirtanen, à la suite de l'échec d'une version différente de la fusée Ariane-5, en décembre 2002.
 
site québec sciences
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Phoenix atterrira à la surface de Mars en 2008  mars22.jpg (17906 octets)
 
Dans le cadre de son programme Mars exploration, la NASA a retenu la mission Phoenix parmi quatre concepts de mission Scout en concurrence. Prévu pour un lancement en 2007 et une arrivée à la surface de Mars en 2008, Phoenix est avant tout une mission d'exobiologie d'une durée d'au moins une année martienne.

Phoenix concentrera ses efforts au-dessus des sites où Mars Odyssey a détecté de vastes concentrations de glace. Elle creusera le sol à la recherche d'éléments volatiles (matières organiques) récemment générés et sera capable de détecter des formes de 10 nanomètres. Ses instruments scientifiques lui permettront également d'analyser la roche et l'atmosphère martiennes.

Note
Les missions Scout sont les précurseurs d'une nouvelle classe de mission martienne
 

 

De nouvelles cartes martiennes  
  La NASA a acquis suffisamment de données de la répartition de l'hydrogène sous la surface de Mars pour les reporter sur un planisphère où figurent les grandes structures et caractéristiques géologiques de la planète (*), obtenant ainsi le relevé le plus précis à ce jour des emplacements susceptibles de renfermer de l'eau.

L'hydrogène étant le constituant essentiel de la molécule d'eau, sa découverte est synonyme de présence du précieux liquide vital. Il a été détecté par les spectromètres à neutrons de la sonde Mars Odyssey au cours d'une année martienne, soit 687 jours terrestres. Grâce à ces cartes, les scientifiques sont maintenant à même d'appréhender la circulation de l'eau à la surface de la Planète rouge, en supposant que celle-ci y ait réellement coulé sous forme liquide dans le passé, ainsi que le laissent présager de nombreux indices.

En effet, les images des sondes spatiales ont révélé la présence de vallées sinueuses qui ressemblent aux lits de nos fleuves asséchés, ainsi que des traces d'écoulements catastrophiques. Les lits de fleuves, groupés en réseaux, se retrouvent surtout sur les terrains très anciens de l'hémisphère Sud. Ils auraient été creusés par un ruissellement de surface ou par un sapement dû à une circulation souterraine. Les traces d'écoulement catastrophiques, plus récentes, ont été laissées par des inondations titanesques qui ont tout ravagé sur leur passage.

* La surface de Mars est couverte de volcans, de cratères d'impact, mais aussi de bassins et de plaines. Elle est découpée par des vallées, des gorges, des canyons, des fractures et autres canaux sinueux. Parmi les régions les plus connues, on citera Valles Marineris, Olympus Mons, le Dôme de Tharsis et la plaine d'Elysium.