Opérations prioritaires
Avant même qu'Aldrin fût
descendu, Armstrong avait recueilli, à la hâte, un premier lot
d'échantillons de roches lunaires. Cette "collecte sommaire"
devait permettre, au cas où un imprévu aurait obligé à précipiter le
départ, de ne pas revenir les mains vides.
L'opération suivante
consista à mettre la caméra de télévision en position à quelque
distance du LEM, puis commença le dépôt du matériel scientifique.
II s'agissait d'abord de
déployer la feuille d'aluminium destinée à capter le "vent
solaire", c'est à dire le flux de particules à basse énergie émises
par le Soleil à travers l'espace. L'absence d'atmosphère expose la Lune à
un bombardement incessant et fait d'elle une station d'observation idéale
pour mesurer l'intensité da ce flux. Installé à 3 h 35, ce dispositif fut
replié à 4 h 52.
La collecte méthodique des
échantillons
Le principal objectif
scientifique d'Apollo Xl était l'analyse du sol lunaire; les astronautes
consacrèrent une grande partie de leur séjour au prélèvement
systématique d'échantillons. A peine avait-il posé le pied sur la Lune
qu'Armstrong commençait à décrire la nature du sol: "La surface est
fine et poudreuse... "Je peux la soulever sans peine du bout du pied.
Elle adhère en fines couches aux semelles et aux côtés des chaussures. Je
n'enfonce que d'un à deux centimètres." Plus tard: "Là où
j'enfonce le collecteur, je rencontre une surface très dure; il semble
pourtant que ce soit une matière analogue, mais très compacte..."
Plus tard encore: "Ces blocs ressemblent à du basalte et ils
comprennent probablement 2 % de minéraux plus blancs." Aldrin signala
la pénétration étonnamment faible des quatre pieds du LEM.
Le miroir laser et le
sismométre
Deux appareils scientifiques
étaient destinés à rester sur la Lune et furent placés à bonne distance
du LEM, pour que la mise à feu du retour ne les endommage pas.
L'un était un miroir
composé de cristaux spéciaux, destiné à réfléchir des rouons laser
émis de la Terre et à permettre ainsi la mesure de la distance Terre lune
avec une précision de l'ordre du centimètre.
L'autre, un sismométre
destiné à I l'enregistrement des secousses sismiques lunaires ou
"tremblements de Lune", envoya vers la Terre des signaux sitôt
après avoir été mis en place. Ce qu'il enregistra d'abord, ce furent les
vibrations du sol provoquées par l'activité extra véhiculaire des
astronautes, puis par !e décollage de l'étage de remontée du LEM.
Durant les jours suivants,
l'étage inférieur du LEM, abandonné sur la Lune et échauffé par le
rayonnement solaire, subit des déformations de structure, et celles-ci
furent également enregistrées par le sismométre. Enfin, le 23 juillet, le
premier tremblement de Lune fut détecté
LES PROCHAINS LIEUX D'ATERRISSAGE
Bien avant le départ
d'Armstrong Aldrin et Collins pour leur vol lunaire, !es responsables du
Programme Apollo avaient établi une liste des sites d'alunissage pour les
neuf missions suivantes Cette liste, qui représentait un éventail i très
large, était cependant considérée comme provisoire et pouvait être
corrigée selon les données que rapporterait Apollo Xl.
Le premier alunissage devait
nécessairement avoir le caractères d'une simple reconnaissance
Cette brève exploration
avait aussi des buts scientifiques, dont le plus important était le
prélèvement d'échantillons de sol. L'intérêt majeur des prochains
alunissages consistera à compléter cet échantillonnage en l'étendant aux
diverses formations lunaires. Une meilleure connaissance de la croûte de
notre satellite nous renseignera sur son histoire et, indirectement, sur
celle de tout le système solaire.
Projets de l'Epoque
Le choix de la Mer de la
Tranquillité était accidenté pour le premier alunissage et répondait pas
avant tout à des considérations de sécurité Sur L'hémisphère
occidental de la Lune, le vaste Océan des Tempêtes était aussi favorable
La NASA avait prévu deux
aires d'alunissage, l'une près du cirque FLAMSTEED l'autre dans les
collines avoisinant le cirque Marius
Une troisième aire, située
près de la vallée de shröter présentait un intérêt géologique tout
particulier
Elle se trouvait dans le
voisinage d'Aristarque l'un des plus brillant des cirques lunaires où se
produisent les" phénomènes" lumineux passagers
D'autres sites ,plus à l'est
comme le cirque CensorinuS, bordant la MER DE LA TRANQUILITTE , près de FRA
MAURO, dans la mer des Nuees , près de Littrow, où près du Mont ARGAEUS
près de la rainure D'HYGINUS dans la mer des vapeurs ou au voisinage de
Tychoo , près des plateaux de Sud, et COPERNIC, au sud des Carpathes, ces
sites présentaient un intérêt, pour le ramassage d'échantillons et le
problème était de mettre au point la descente du Lem