revue de presse
1995
RALENTISSEMENT DE L'ACTIVITÉ SPATIALE RUSSE
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Cette année, la Russie de devrait pas lancer plus de 50 satellites avec 35
fusées, soit une quinzaine de tirs de moins qu'en 1994. Par ailleurs, il n'y
aura eu que huit tirs de fusées Proton au lieu de douze.
De source officielle, on ne comptait que 24 lancements russes avec 34
satellites (28 principaux et six microsatellites), au 30 septembre, alors
qu'il y avait eu 32 tirs l'année dernière sur la même période. Ce nouveau
ralentissement d'activité devrait aboutir a une réduction de 30 % du nombre
de lancements d'ici fin 1995.
Le 8 octobre, le vaisseau cargo Progress-M29 a été lance par une fusée
Soyouz de Baïkonour. Il devrait être suivi par un satellite de
reconnaissance de sixième génération Cosmos-2320, un satellite militaire
lance par une fusée Cosmos-3M, un satellite d'écoute électronique ou de
reconnaissance lance par une Zénith, un sextet de satellites Getz lances
par une Cyclone-3 et le satellite Molniya-1-89 lance par une Molniya. Un
certain nombre de lancements ont été reporte a 1996.
En novembre, deux fusées Proton devraient placer sur orbite les satellites
de télécommunications Gals-2 et Loutch. Puis, en décembre, deux autres
Proton devraient lancer un triplet de satellites de navigation
Ouragan/Glonass) et le satellite de telecommunications Gorizont-43.
Au total, la Russie ne devrait tirer au maximum que huit Proton cette année
contre une douzaine habituellement. Ceci est du en partie a la restauration
des pas de tirs de Baïkonour. Actuellement, seules les plates-formes 81L et
200L sont utilisées, cette dernière ne pouvant effectuer que quelques tirs
avant sa réhabilitation. Les deux autres plates-formes 81P et 200P ne seront
prêtes qu'en 1996, la seconde devant servir aux tirs commerciaux et aux
lancements pour la station orbitale Alpha.
Par ailleurs, le manifeste de la Proton est particulièrement charge jusqu'en
2000. D'une part, la RKA doit lancer huit satellites de telecommunications
pour remplacer les satellites Gorizont et Ekran-M (d'une durée de vie de 5 a
7 ans auxquels s'ajouteront douze Express et Express-M, cinq Gals-R,Gals-ll,
trois Arkos et trois Coupon/Bankir.
D'autre part, la Proton lancera les triplets de Glonass-M (un par an),
deux satellites de météorologie Elektro, deux satellites de liaisons
militaires Geyser/Potok, deux satellites d'alerte antimissile Prognoz, les
satellites scientifiques Mars-96, Spectre-RG et Radio-Astron , les modules
habites Priroda, FGB et Mir-2, ainsi que les satellites commerciaux
Inmarsat-3F4, Astra-lF,
Tempo-lB, Panamsat-5, Iridium (21 satellites en trois tirs) et quatre
satellites de Hughes. Il est aussi prevu que deux satellites Yamal soient
lances par une Proton en 1997.
Soit un total de 60 Proton a lancer au cours des cinq prochaines années,
c'est-à-dire une moyenne de douze par an. Il n'y a donc pas beaucoup de
place pour d'autres tirs commerciaux de Proton pendant cette période qui est
toujours soumise a l'accord américano-russe sur les quotas et prix de
lancements. Par ailleurs, dans le contexte actuel de réduction de l'activité
spatiale, la Russie ne pourrait satisfaire a une augmentation de la demande
qu'avec une grande difficulté.
un article parmi tant d'autres de
jean.etienne@skynet.be
http://www.spacenews.be/iss/alphanews01.html|
un site remarquable
L'Agence Spatiale Japonaise (NASDA) juge trop cher son lanceur H-2:
200
millions de dollars, soit le double d'une Ariane 4 européenne ou d'une Atlas
2-A américaine. En conséquence, celle-ci pourrait être équipée de moteurs
américains bon marche. Par ailleurs, le prochain tir de H2 a ete retarde de
février a juillet 1996. |