Septembre 2006
 

La première femme touriste de l'espace s'installe sur l'ISS

 
 
 

La première femme touriste de l'espace, l'Américaine d'origine iranienne Anousheh Ansari, a pris ses quartiers mercredi à bord de la Station spatiale internationale (ISS) où elle passera huit jours en compagnie de cinq spationautes professionnels.

Le vaisseau spatial Soyouz avec à son bord Anousheh Ansari et ses deux coéquipiers, l'Américain Michael Lopez-Alegria et le Russe Mikhaïl Tiourine, s'est arrimé sans problème à la station à 05H21 GMT.

Le vaisseau Soyouz TMA-9 avait décollé lundi matin depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan.

L'arrimage qui s'est fait en régime automatique a été accueilli par des applaudissements dans la grande salle de contrôle du Tsoup, le centre de contrôle des vols spatiaux, à Korolev, près de Moscou.

Les proches de la touriste spatiale ont suivi avec émoi les images de l'opération sur un écran géant.

"Elle a fait l'histoire. Elle a eu de la chance d'avoir une bonne équipe et un bon entraînement", a déclaré à l'AFP son mari, Hamid Ansari, présent dans la salle.

Anousheh Ansari, 40 ans, qui a vécu en Iran jusqu'à l'âge de 16 ans, devient le quatrième touriste de l'espace et la première femme à s'offrir ce voyage à plus de 20 millions de dollars.

"J'ai toujours su qu'elle allait le faire tôt ou tard", a assuré la soeur de la touriste, Atousa Raissyan, regardant sur l'écran le vaisseau se rapprocher de la station.

Trois heures après l'arrimage, l'Américaine et ses coéquipiers ont pu pénétrer à bord de la station où ils ont été accueillis par l'Américain Jeffrey Williams, le Russe Pavel Vinogradov et l'Allemand Thomas Reiter.

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Vêtue d'un polo jaune et arborant une casquette noire, Anousheh Ansari, est entrée souriante dans l'ISS, selon les images retransmises en direct au Tsoup.

L'ingénieur de bord russe Mikhaïl Tiourine a ouvert la marche devant elle, suivie du commandant américain Michael Lopez-Alegria.

"Nous prenons soin d'elle", a dit Mikhaïl Tiourine, pour rassurer les proches de Mme Ansari, qui l'entendaient par liaison radio.

Les spationautes de l'ISS ont eu une petite sueur froide lundi, craignant un incendie à bord. Une odeur désagréable est apparue après le branchement du système de régénération d'oxygène "Electron". Le système a été débranché et n'a jusqu'à présent pas été remis en marche.

L'incident ne représente cependant aucun risque pour l'équipage de la station, ont assuré des responsables russes, après l'arrimage du Soyouz.

"L'atmosphère à bord de la station est actuellement normale. Il y a des réserves suffisantes d'oxygène", a affirmé Nikolaï Sevastianov, président de la société de construction spatiale RKK Energuia qui avait conçu deux modules principaux de l'ISS.

"Nous allons analyser la situation pour tenter de relancer le travail du système", a dit Alexeï Krasnov, responsable de l'Agence spatiale russe (Roskosmos) pour les programmes pilotés.

M. Krasnov a par ailleurs estimé qu'Anousheh Ansari pourrait voler dans l'espace "une seconde fois, en 2008".

Mme Ansari, qui s'est entraînée six mois à la Cité des Etoiles, près de Moscou, doit entre autres réaliser deux expériences, l'une médicale, l'autre biologique, pour l'Agence spatiale européenne (ESA). Elle prendra un grand nombre de photographies, réalisera une vidéo et travaillera sur des projets éducatifs.

Auteur de brevets et co-fondatrice d'une société de télécommunications avec son époux, la première femme touriste doit atterrir le 29 septembre, avec Jeffrey Williams et Pavel Vinogradov dans la steppe du Kazakhstan.

 

  1. Fondation X Prize

 

orion   pour bientôt  lire article 09 2006


Dans un communiqué laconique, la NASA a été contrainte de reconnaître qu'Orion ne serait pas prêt en 2014 comme initialement prévu. Avec le retrait annoncé des navettes en 2010, les Etats-Unis seront sans véhicule de transport spatial pendant au moins 5 ans ! La desserte de l'ISS sera assurée par les seules capsules Soyouz et son ravitaillement par des vaisseaux cargo Progress (Russie), ATV (Europe) et HTV (Japon)

Bien que la NASA se dise optimiste pour un lancement d'Orion courant 2014, rien n'est moins sûr. La phase 1 du projet enregistre déjà un retard de 5 mois et le programme accuse des surcoûts budgétaires significatifs. Ce retard s'explique par des erreurs dans les conceptions initiales d'Orion et de son lanceur, un poids qui ne cesse de s'alourdir depuis les premières études exploratoires et les modifications apportées pour remédier à ces problèmes.

Masse d'Orion

La masse d'Orion a toujours été un sujet de préoccupation. D'environ 25 tonnes, la masse d'Orion (module de commande + module de service) a été le facteur principal du choix d'un premier étage à cinq segments de SRB (Solid Rocket Boosters).Et quand on sait que dans le cas d'une mission lunaire deux lancements distincts seront nécessaires on comprend mieux le risque que fait peser le report ou l'annulation d'un des deux tirs.
 



Coûts

Alors qu'un des objectifs majeurs du programme Orion/CLV était de rendre l'accès à l'espace moins onéreux qu'au moyen de la navette, une étude de la Cour des Comptes US démontre déjà que le coût du lancement avoisinera les 580 millions de dollars, un chiffre à comparer aux 450 à 500 millions de dollars dépensés pour chaque vol du shuttle. Seule pointe d'optimiste, cette étude se base sur les coûts globaux du programme, sans prendre en compte l'utilisation commerciale ou militaire du système de lancement, ce qui permettrait d'en réduite significativement le coût.


Lancée dans la nuit du 27 au 28 septembre 2003 par une fusée Ariane 5, la sonde européenne Smart-1 a percuté comme prévu la Lune ce matin à 05h41 TU (07h41 de Paris à une vitesse de 7200 km/h.

Outre l'exploration de l'environnement et de la surface de notre satellite naturel au cours de 16 mois passés en orbite, Smart-1 a aussi permis de qualifier une nouvelle génération de moteur ionique particulièrement économe en carburant. Ce sont en effet environ 70 kg de xénon qui ont été utilisés pour rejoindre la Lune au départ de l'orbite terrestre, par une poussée continue qui, lui faisant décrire une trajectoire en sparale croissante autour de la Terre, a permis la capture par son objectif en mars 2005.

L'écrasement de Smart-1, but ultime de la mission, permettait de créer un flash dont le spectre lumineux permettra de déduire, par spectrométrie, la composition du sol lunaire à l'endroit de l'impact. Celui-ci a été nettement observé par les télescopes terrestres, comme celui du CFH, un instrument de 3,6 mètres de diamètre installé au sommet du Mauna Kea, à 4200 mètres d'altitude, un volcan éteint des îles Hawaii, opéré par National Research Council of Canada, le Centre National de la Recherche Scientifique de France, et l'Université de Hawaii.

Mission Smart-1 sur Space News

 


 

Lancement réussi! L'astronaute canadien Steve MacLean en route vers la Station spatiale internationale

    LONGUEUIL, QC, le 9 sept. /CNW Telbec/ - "Ce sont là des moments
palpitants pour le Canada", de dire l'honorable Maxime Bernier, ministre de
l'Industrie et ministre responsable de l'Agence spatiale canadienne, après que
l'astronaute canadien Steve MacLean se soit envolé aujourd'hui à 11 h 15 HAE
du Centre spatial Kennedy à bord de la navette spatiale Atlantis.

    Steve MacLean se joint ainsi à l'équipage de la mission STS-115 formé du
commandant Brent Jett, du pilote Chris Ferguson et des spécialistes de mission
Joe Tanner, Dan Burbank et Heidemarie Stefanyshyn-Piper pour reprendre la
construction de la station spatiale qui avait été mise en veilleuse après
l'immobilisation de la flotte de navettes de la NASA en 2003. Durant leur
séjour, les astronautes devront notamment livrer et installer de nouveaux
segments de la poutrelle de la station ainsi que des panneaux solaires
supplémentaires qui permettront de doubler la puissance énergétique maximale
du complexe orbital.
    "Notre contribution à cette aventure internationale est une source de
fierté pour le pays tout entier et témoigne de l'expertise canadienne en
matière de robotique spatiale de pointe. Non seulement la technologie
canadienne avant-gardiste facilite-t-elle l'assemblage de la Station spatiale
internationale, mais elle contribue aussi à rendre la navette spatiale plus
sécuritaire pour les astronautes", a indiqué le ministre Bernier.

    La mission STS-115 constitue pour Steve MacLean l'occasion d'effectuer
son deuxième vol spatial et sa première visite à bord de la Station spatiale
internationale. Lorsqu'il sera en orbite, l'astronaute canadien commandera le
bras robotique Canadarm de la navette et sa perche d'extension pour inspecter
la coque et le bouclier thermique de l'engin spatial afin de déceler tout
dommage qui aurait pu être causé au moment du décollage. Au cours de la
mission, il réalisera sa toute première sortie extravéhiculaire puis deviendra
le premier Canadien à manoeuvrer le Canadarm2 et la base mobile depuis
l'espace alors qu'un collègue astronaute lui remettra les nouveaux panneaux
solaires à l'aide du Canadarm. Encore une fois, les deux bras robotiques
canadiens seront appelés à travailler main dans la main dans l'espace.

 

 

09/ 06  STS-115
Les sections P3 et P4 de la grande poutre
 
Pour le troisième vol d'une navette après la perte de Columbia en février 2003, la NASA a décidé de reprendre l'assemblage de la Station spatial la ou l'avait laissé les astronautes défunts de Columbia en 2003 (STS-107) avec l'installation d'un nouveau jeu de panneaux solaires et un joint rotatif Solar Alpha.

Cette décision s'explique également par le succès de la mission précédente de Discovery (juillet 2006, STS-121) qui visait avant tout à expérimenter les techniques d'inspection et de réparation de la protection thermique des navettes et voir si les différentes modifications apportées, notamment au niveau du réservoir ventral, s'avéraient capables de réduire significativement la chute de gros débris de mousse isolante.

Trois sorties extravéhiculaires seront nécessaires aux astronautes d'Atlantis pour installer ces nouveaux segments.

Le segment P4 supporte les panneaux solaires

Les panneaux solaires de la Station spatiale internationale

Plus de 6 ans après l'installation des premiers panneaux solaires (2000, STS-97) la NASA s'apprête à équiper la Station spatiale internationale d'un nouveau jeu. Les panneaux solaires qui seront installés cette semaine sont les mêmes que ceux installés en décembre 2000 et qui fonctionnent de façon nominale, au-delà même des espérances de la NASA et des constructeurs Lockheed Martin et Boeing. Ils préparent l'arrivée prévue en octobre 2007 du module européen Columbus (STS-122, mission 1E) et en décembre 2007 du module japonais Kibo (mission 1J/A).

Les panneaux solaires de l'ISS sont la plus grande structure déployée à ce jour dans l'espace et devra fonctionner pendant les 15 ans de la durée de vie opérationnelle de la station. D'ici la, il n'est pas prévu de les changer. A terme, la Station sera équipée de 4 paires de panneaux solaires. L'ensemble de ces panneaux solaire seront alors en mesure de fournir suffisamment d'énergie pour alimenter l'ensemble des modules de la Station, de la partie russe et américaine mais également les modules européens (Columbus) et japonais (Kibo).

Seule source aisément disponible d'énergie pour le vaisseau spatial, la l'utilisation de la lumière solaire devait être optimisée au maximum. Pour cela, des technologies ont été développées pour convertir efficacement l'énergie solaire en courant électrique. La solution privilégiée est d'employer un grand nombre de cellules solaires assemblées dans des panneaux pour produire un niveau de puissance élevé.

Les cellules sont faites à partir de lingots en cristal de silicium pur qui convertissent directement la lumière en électricité par un processus photovoltaïque. Les panneaux solaires font le travail, mais un vaisseau spatial en orbite autour de la terre n'est pas exposé en permanence au rayonnement solaire, ainsi l'énergie doit être stockée. Le stockage dans des batteries rechargeables fournit une source continue d'électricité tandis que le vaisseau spatial se trouve dans l'ombre de la terre.

Construits par Lockheed Martin et Boeing, chacun des huit éléments photovoltaïques consiste en un mât entouré de deux surfaces (32 m x 11 m) supportant les cellules solaires. Chacune de ces surfaces comporte 84 panneaux, dont 82 couverts de cellules solaires (200 par panneau). L'ensemble des huit générateurs solaires comporte donc au total 262 400 cellules.

http://www.flashespace.com/html/sept06/11_09.htm

voir ce site pour en savoir plus

Les sections P3 et P4 de la grande poutre            

 


11 09 2006

 

Atlantis s'amarre à la Station spatiale internationale
(Belga) La navette spatiale américaine Atlantis a réussi lundi à 10h48 GMT (12h48 HB) à s'amarrer à la Station spatiale internationale (ISS), a confirmé la Nasa.

L'amarrage de la navette avec son équipage de six astronautes, une femme et cinq hommes, s'est effectué deux minutes après l'heure prévue au terme d'une course poursuite de près de 48 heures dans l'espace. Atlantis avait été lancé de Floride samedi. Les manoeuvres finales de navigation en vue de la rencontre, qui s'est effectuée à 342,62 km au dessus du sud de l'océan Pacifique, sera suivie une heure après par l'ouverture des sas séparant les deux vaisseaux. (NLE)
 
La navette spatiale Atlantis s'est amarrée avec succès, ce matin, à la Station spatiale internationale. Il s'agit d'une étape cruciale de cette mission de 11 jours entamée samedi.

Le responsable du programme canadien de la station spatiale, Benoît Marcotte, décrit ce qui a été réalisé...

Les 6 astronautes doivent installer un important module d'assemblage de 17,5 tonnes, comportant deux gros panneaux solaires qui produiront de l'électricité.


Deux jours après son lancement, Atlantis et ses six astronautes ont parfaitement réussi lundi leur rendez-vous avec la Station spatiale internationale (ISS), où ils doivent installer deux gros modules d'assemblage, dont une deuxième antenne solaire.
"Le rendez-vous (...) était probablement le plus parfait parmi tous ceux auxquels j'ai participé, c'était très spectaculaire", s'est félicité Paul Dye, principal directeur de vol de la
, devant la presse.
L'amarrage de la navette américaine à l'ISS, intervenu à 10H48 GMT, permet de reprendre la construction du seul avant-poste de l'espace, arrêtée depuis l'accident de Columbia le 1er février 2003.
La Station, à moitié achevée, est jugée cruciale par la Nasa pour préparer l'exploration habitée sur la Lune et Mars, désormais l'objectif officiel des Etats-Unis.
L'amarrage de la navette avec son équipage, une femme et cinq hommes dont un Canadien, s'est effectué au terme d'un voyage de près de 48 heures dans l'espace. Atlantis avait été lancée depuis la Floride samedi.
Il s'agit du deuxième rendez-vous d'une navette avec l'ISS en dix semaines et le troisième depuis la reprise des vols de l'orbiteur après Columbia.
L'ouverture des sas séparant les deux vaisseaux a été réalisée une heure et demie après l'amarrage, qui s'est effectué à 342,62 km au dessus du sud de l'océan Pacifique.
L'amarrage entre Atlantis et l'ISS, chacune ayant une masse de cent tonnes et avançant à près de 29.000 km/heure, s'est effectué selon une chorégraphie très précise et toujours délicate pour maintenir un alignement parfait entre les deux vaisseaux et assurer leur verrouillage.
Peu avant, alors qu'Atlantis se trouvait à 200 mètres sous l'ISS, le commandant de bord, Brent Jett avait pris le contrôle de l'orbiteur jusque-là en pilotage automatique, pour lui faire faire une manoeuvre.
Deux des trois astronautes à bord de la Station spatiale ont pu ainsi photographier le ventre d'Atlantis pour détecter d'éventuels dégâts aux tuiles formant la protection thermique.
Les six astronautes d'Atlantis et les trois occupants de la Station spatiale internationale (ISS), le Russe Pavel Vinogradov, l'Américain Jeffrey Williams, et l'Allemand Thomas Reiter, ont ouvert le sas séparant les deux vaisseaux amarrés à 2H30 GMT.
Aussitôt, les astronautes de l'ISS ont accueilli leurs six homologues d'Atlantis dans la Station.
Tous très souriants, ils se sont serré la main chaleureusement, entamé une discussion et pris des photos, selon les images de la télévision de la Nasa.
Peu avant l'ouverture du sas, le co-pilote Chris Ferguson et Dan Burbank, un des quatre spécialistes de mission, avaient commencé à manoeuvrer le bras robotique de la navette, Canadarm 1, pour saisir les deux énormes modules d'assemblage.
Une fois sortis de la soute, ils seront saisis par le bras robotisé de l'ISS, Canadarm 2, manoeuvré par deux autres astronautes.
Les deux éléments, dont une antenne solaire, d'une masse de 16 tonnes, resteront accrochés à Canadarm 2 jusqu'à mardi, quand ils seront emportés et verrouillés automatiquement sur l'ISS.
C'est à ce moment que deux astronautes effectueront la première sortie dans l'espace, sur les trois prévues, pour effectuer tous les branchements.
L'installation de ces deux unités est d'une complexité sans précédent. L'antenne solaire de 73 mètres d'envergure déployée permettra de doubler les capacités de production électrique de l'ISS.

 


Mars Reconnaissance Orbiter : fin de l'aérofreinage le 02-09-2006 à 23:14

La sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter est en orbite autour de la planète Mars depuis le 10 mars. Elle devait encore passer de son orbite de capture (très elliptique) à son orbite de travail scientifique (plus circulaire).

Mars Reconnaissance Orbiter avait dès lors entamé une manoeuvre d'aérofreinage, consistant à utiliser le frottement avec l'atmosphère martienne pour réduire la taille de son orbite. Cette manoeuvre s'est terminée avec succès le 30 août.

La phase scientifique de la mission doit commencer en novembre.

Source : NASA

http://www.astrocosmos.net/canvas.php?id_news=1451